Après le clair-obscur des chais, la pierre et le blanc laqué des archives jouent les contrastes francs avec la calamine de l’acier, l’inox des gaines et le noir des rayonnages. Une modernité placée tout contre le patrimoine.
Archives Historiques
En trois cent ans, la maison Martell a conservé registres commerciaux, ouvrages anciens, bouteilles et œuvres d’art. Pour valoriser ce patrimoine, deux espaces d’archive s’installent dans un ancien chai situé sur le parcours de découverte. Les visiteurs se laissent surprendre par l’éclairage qui s’active avec leur présence, mis en scène derrière un vitrage. Ils accèdent ensuite à la salle de valorisation avec ses six bibliothèques nichées entre les voûtes de pierre. Au centre, l’archiviste présente les précieux documents sur une longue table d’acier calaminé revêtue d’acier thermolaquée blanc. Ce principe est décliné sous forme de pliage sur les étagères d’acier des bibliothèques : des sur-tablettes légèrement décollées protègent la calamine de la manipulation des boîtes Cauchard et des recueils de cuir. La courbure de la sous-face des bibliothèques reprend celles des voûtes sablées, réfléchissant la lumière jusqu’au sol de béton brut. En second plan, l’espace de conservation, inaccessible, garde le contenu de ses rayonnages mobiles mystérieux. La lumière blanche se marque plus encore. Les détails techniques sont habilement dissimulés. L’air de la gaine d’extraction du plafond est aspiré au travers de la porte à double dormant du local technique et les reprises structurelles en sous-sol (chaque bibliothèque pèse 2,5 tonnes) restent invisibles. Collaboration après collaboration, un vocabulaire et ses codes spatiaux se déclinent pour renforcer l’identité architecturale de la marque.
171 rue du Tondu 33 000 Bordeaux — France
09 81 24 04 40
Stanislas Elluin
Architecte DEHMONP, associé
stanislas.elluin@edgar.archi
Igor Duolé
Architecte DEHMONP, Ingénieur ESTP, associé
igor.duole@edgar.archi
Ludovic Esnault Gillon
Architecte DEHMONP, associé
ludovic.gillon@edgar.archi
Caroline Chabot
Architecte DEHMONP, Docteure en Sociologie, associée
caroline.chabot@edgar.archi
Design: Spassky Fischer et Antoine Elsensohn
Photographies: Ivan Mathie
Textes: Fanny Léglise
Développement: Tristan Bagot
Edgar voit dans l’architecture contemporaine un moyen d’explorer avec générosité des potentiels spatiaux comme sociaux. Chaque projet est l’occasion d’interroger et de tester différentes possibilités pour engager un dialogue avec le client. Edgar porte une attention particulière au contexte historique et paysager qui assoit chaque projet. Chaque projet est une expérience qui requiert une plasticité du processus, de ses concepteurs et de leurs réponses. Imaginer une extension de maison au budget modeste ou une commande extraordinaire créée des grands écarts où l’éclectisme de l’écriture architecturale se veut manifeste. Edgar cherche une sobriété sensible qui découle de la mise en valeur de la structure. L’aspect constructif s’exprime par des compositions tramées qui organisent l’espace. L’architecture se fait explicite pour ne pas surhabiller le projet. Le second œuvre s’efface au profit de l’efficacité constructive.
La structure forme l’architecture,
le matériau fait le projet,
l’histoire en est la trame.
Edgar est installé au coin de la rue, engageant une pratique locale, à disposition de ses commanditaires. Aux compétences complémentaires des fondateurs (ingénierie, architecture, scénographie, diffusion de la culture architecturale), les profils singuliers d’une équipe vite agrandie sont venus s’adjoindre. À la façon dont les échelles de projet et les domaines d’intervention sont investis sans a priori, les binômes qui pilotent chaque projet sont agencés à géométrie variable. La puissance du travail collectif garantit une vision ouverte du métier, où l’agence s’offre le temps de discuter d’architecture et de montrer son travail, notamment les dessous des chantiers.
Né en 2017, Edgar est un alter ego, l’acronyme de ses trois fondateurs diplômés de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux. L’agence a été créée par une envie commune d’architecture par Stanislas Elluin, Igor Duolé et Ludovic Gillon. Les parcours complémentaires de ses fondateurs composent « l’album » d’Edgar fondé sur une culture commune autour de l’analyse des cultures de l’habiter et de la conception des systèmes urbains, liant l’architecture à son époque, la composition à ses significations.
Après le clair-obscur des chais, la pierre et le blanc laqué des archives jouent les contrastes francs avec la calamine de l’acier, l’inox des gaines et le noir des rayonnages. Une modernité placée tout contre le patrimoine.
Archives Historiques
En trois cent ans, la maison Martell a conservé registres commerciaux, ouvrages anciens, bouteilles et œuvres d’art. Pour valoriser ce patrimoine, deux espaces d’archive s’installent dans un ancien chai situé sur le parcours de découverte. Les visiteurs se laissent surprendre par l’éclairage qui s’active avec leur présence, mis en scène derrière un vitrage. Ils accèdent ensuite à la salle de valorisation avec ses six bibliothèques nichées entre les voûtes de pierre. Au centre, l’archiviste présente les précieux documents sur une longue table d’acier calaminé revêtue d’acier thermolaquée blanc. Ce principe est décliné sous forme de pliage sur les étagères d’acier des bibliothèques : des sur-tablettes légèrement décollées protègent la calamine de la manipulation des boîtes Cauchard et des recueils de cuir. La courbure de la sous-face des bibliothèques reprend celles des voûtes sablées, réfléchissant la lumière jusqu’au sol de béton brut. En second plan, l’espace de conservation, inaccessible, garde le contenu de ses rayonnages mobiles mystérieux. La lumière blanche se marque plus encore. Les détails techniques sont habilement dissimulés. L’air de la gaine d’extraction du plafond est aspiré au travers de la porte à double dormant du local technique et les reprises structurelles en sous-sol (chaque bibliothèque pèse 2,5 tonnes) restent invisibles. Collaboration après collaboration, un vocabulaire et ses codes spatiaux se déclinent pour renforcer l’identité architecturale de la marque.